La performance d’une entreprise dépend essentiellement de celle des salariés. Cependant, force est de constater la difficulté des employés à s’épanouir professionnellement en raison de conditions de travail trop strictes. Il est alors impératif que les entreprises offrent aux collaborateurs la possibilité de bénéficier d’une certaine autonomie dans l’exécution de leurs tâches. Voici un tour d’horizon sur le sujet.

Les lacunes des systèmes rigides

Le manque d’autonomie au travail est l’une des principales causes de la diminution de performance, de l’absentéisme et de la démotivation. De plus en plus d’employés et de jeunes diplômés s’éloignent des postes en entreprise en raison d’un management rigide. En effet, favoriser l’autonomie des salariés est une approche que les entreprises françaises ont toujours de la peine à adopter. Le management taylorien, encore très ancré dans les habitudes des dirigeants, laisse très peu de liberté et expose les collaborateurs aux contraintes de la production de masse.

Les salariés se retrouvent piégés dans une routine de procédures lourdes. Le travail les oblige à rendre compte en permanence de leurs performances et à subir des contrôles exigeants. De plus, les réelles capacités d’initiative de chacun sont négligées. Une telle situation est une source de frustration, de dépendance et de sentiment de faiblesse. Elle crée un besoin de liberté prononcé, conduisant à la démission dans certains cas. Les plus tenaces se limitent à un emploi peu qualifié où l’ennui et la mauvaise qualité de vie dominent.

Face aux aléas de leurs activités, les salariés émettent la volonté d’obtenir une meilleure valorisation de leurs compétences. Heureusement, cela a abouti à la création de réformes diverses visant à les impliquer davantage dans leur évolution professionnelle.

L’importance de l’autonomie au travail

L’autonomie au travail permet au salarié d’être acteur de sa vie professionnelle. Elle offre la possibilité à chacun de participer activement à la production et de prendre des décisions cruciales. Elle implique l’utilisation des compétences et leur optimisation en vue d’augmenter l’efficacité des équipes. Bien que le niveau d’autonomie évolue généralement avec l’importance du poste, il suppose la conjugaison de l’intelligence et du dynamisme pour répondre à toutes les situations.

Les avantages de l’autonomie sont significatifs sur le plan économique et social. L’autonomie constitue une grande source de motivation pour les équipes. Chaque employé se sent plus concerné par la productivité et le fonctionnement de l’entreprise. Être autonome apporte un sentiment de bien-être qui fait régner une ambiance propice à l’exécution des diverses missions.

En dehors du gain de productivité, la liberté qu’ils ont permet d’optimiser la santé psychique et physique des salariés de l’entreprise. L’autonomie au travail est alors indispensable pour améliorer la qualité de vie des collaborateurs, véritable socle de la compétitivité de l’entreprise.

Les niveaux d’autonomie dans le travail

L’autonomie au travail peut naître dans les tâches à réaliser dans les cas où le salarié peut influencer le déroulement de ses missions. Il est également possible d’anticiper le travail sur une durée variable ou de donner plus de liberté dans l’utilisation et l’acquisition des compétences.

Il existe donc une autonomie centrée sur les tâches à effectuer. Les informations essentielles pour la réorganisation des tâches sont déterminées par des questionnaires sur la latitude propre à chaque salarié pour intervenir. Les questions peuvent porter sur la manière de séquencer les tâches, les méthodes ou encore le rythme de travail.

L’autonomie au travail se détermine également selon le pouvoir de décision accordé. C’est ainsi que l’on distingue l’autonomie horizontale basée sur la réalisation d’objectifs globaux et non de tâches précises. Elle s’oppose à l’autonomie verticale qui implique le salarié dans la tentative de résolution des incidents éventuels avant d’en référer à un supérieur. En outre, il faut noter que des effets négatifs peuvent se faire sentir lorsque l’autonomie ne permet pas le développement de nouvelles compétences. Il en est de même dans les cas où la quantité de travail est trop élevée.

Préserver et mettre en valeur l’autonomie professionnelle

La définition de l’autonomie au travail trouve tout son sens dans certaines entreprises. Cependant, d’autres sociétés continuent d’utiliser des modes d’organisation empêchant l’implémentation réelle du concept dans les activités de l’entreprise. Une société qui souhaite garantir son avenir grâce à l’autonomie doit éliminer le management improvisé au profit d’une organisation méthodique mais flexible.

Afin de créer un environnement de travail adapté, une réelle délégation des pouvoirs doit être envisagée. Il ne s’agit pas de laisser les collaborateurs établir des règles inutiles, mais de leur donner la possibilité de prendre des initiatives pour mieux maîtriser leur activité. Ils doivent pouvoir évoluer dans une relation de confiance et d’indulgence afin de s’épanouir. Le plus important est d’augmenter leur marge de manœuvre. N’hésitez pas à encourager la prise de risques afin de favoriser la naissance d’idées créatives.

Une personne qui jouit d’une réelle autonomie dans le travail doit pouvoir effectuer des pauses. Elle doit réaliser ses tâches sur la base d’indications claires et exposer ses résultats dans des délais qu’elle peut faire varier. En outre, elle doit avoir la liberté de faire des activités plaisantes, de mettre en œuvre des idées et d’apprendre de nouvelles choses.

Savoir ce que l’entreprise attend de lui et pouvoir organiser son travail à sa convenance facilite l’autonomie d’un employé. Aménager un poste de travail qui convient à chaque utilisateur fait aussi partie des moyens de garantir un travail en autonomie.

L’idéal est de permettre l’évolution du salarié dans une société où il bénéficie d’une juste reconnaissance. Il est important de prendre le temps d’expliquer véritablement les objectifs fixés et les résultats attendus. Les employés doivent être conscients de votre stratégie, des ressources à exploiter et du contexte d’application.

L’autonomie est-elle synonyme de dérapage ?

Il est tout à fait possible d’offrir de l’autonomie sans pour autant perdre le contrôle de l’équipe. Vous pouvez garder un œil sur l’évolution des activités en remplaçant les contrôles qui manquent de souplesse par des feed-back réguliers. Les abus de liberté sont rares, car la relation de confiance réaffirme l’importance que vous accordez à vos employés. Pour éviter les éventuels blocages, il est judicieux de privilégier les formations afin d’augmenter la polyvalence de chaque individu.

En outre, l’autonomie s’accompagne de l’instauration du dialogue, un outil essentiel. Il est également important de ne pas mettre la pression à un salarié qui effectue son travail en autonomie. En cas de problème avec un client par exemple, prenez le temps d’en discuter ensemble et évitez les attitudes négatives. Vos collaborateurs doivent se sentir écoutés, et plutôt épaulés par un coach que surveillés par un supérieur.

La signalétique, essentielle pour favoriser l’autonomie au travail

Parmi les outils qui peuvent être utilisés en entreprise pour rendre l’autonomie de vos collaborateurs effective, les panneaux signalétiques sont très efficaces. Ils informent et font des rappels indispensables au quotidien. Selon le contexte, vous pouvez installer les éléments de signalétiques qui portent des pictogrammes et les messages suivants :

  • Défense de fumer à ce poste de travail
  • Merci d’éteindre l’écran en quittant ce poste de travail
  • Attention danger
  • Produits dangereux
  • Port des EPI obligatoire
  • Casquette renforcée obligatoire
  • Lunettes de sécurité obligatoires
  • Extincteur pour feux électriques
  • Téléphone d’alarme…

Ces messages et bien d’autres permettent à vos équipes de fonctionner avec une grande autonomie et de prendre les bonnes décisions sans que vous soyez en train de les surveiller chaque seconde.